JOUR 13
Départ sous la pluie les orages sont installés sur la grande terre et nous avons les quelques restes sous forme de grosses gouttes qui ont bien remplies les ruelles rectilignes de Calaseta au nord de la presqu’île ou nous avons essayé de dormir (bruit de passage des voitures sur la route voisine. Toujours est-il, nous voilà au nord avec des torrents de pluie qui font le ménage des rues. L’éclaircie nous permet de découvrir ce village de pécheurs et de profiter du marché matinal. Pain, fromage, pâtes et autres « fruta verdura » remplissent notre panier. De retour sur l’île principale nous longeons la côte en passant par CARBNIA de nouveau avant de prendre la route en corniche qui passe par d’anciens sites miniers qui exploitaient l’extraction du fer, de l’argent et autres métaux. Les lieux sont abandonnés, pour la plus part et défigurent pas mal les paysages pourtant encore resplendissant. BUGGERRU, FLUMINIGGIORE perdues dans la montagne respirent la fraicheur et le passé, de là nous filons voir le temple « Tempo di Arrus » temple païen perdu au milieu d’une vallée verdoyante. Nous ne sommes pas au milieu de nos peines puisque l’étape finale prévues est encore à plus de 30km de lacets et cols. De virages en tournants, nous arrivons enfin à un village minier dans le même état que les autres, vide, lugubre, friche minière s’il en est qui sélectionne ses hôtes en fonction de son porche à franchir, moins de 3 m en hauteur et 2,5 m de large de plus en virage à angle droit ! Une fois le barrage franchit descente vers une vallée qui porte les graves stigmates de l’exploitation du sous-sol. Tout à coup, plus de bitume, mais une piste en tôle ondulée sur – km pour arriver enfin au paradis des plagistes avec dunes à perte de vue. Le parking coute 5 € mais noys y resterons la nuit. Diner sympa, et promenade sur la dune /plage au coucher du soleil puis nuit très sympa.
JOUR 14
De notre bout du monde au bord de la mer et des dunes, nous partons avant que les plagistes arrivent en flots serrés par la piste poussiéreuse et cahoteuse. Dans notre remonté vers les hauteurs de Piscinas, nous croisons un beau cerf brun foncé qui calmement a rejoint les frondaisons à notre arrivée. Le passage sous le porche s’est bien effectué, et nous nous sommes dirigés vers ARBUS, village important ou nous achetons du pain. Quelques kilomètres de lacets et nous voilà à MONTEVECCHIO friche minière flagrante résultat d’une installation Mussolinienne en besoin d’acier. Les lieux semblent reprendre vie avec des visites organisées depuis la ville de GUSPINI. Après les montagnes et gorges recouvertes de maquis ou végétation dense, nous sommes désormais dans une plaine et les routes sont rectilignes. En un rien de temps nous voici à ORISTANO. Le maraichage est très présent et la terre semble fertile. Il est l’heure de déjeuner et nous nous mettons en quête d’un lieu sympa, ce sera encore une plage, celle de TORRE GRANDE sur la péninsule « Del Sinis » le vent rafraichi un peu le camping-car complètement ouvert. Il fait bon maintenant et profitons de notre rafraichissement pour aller au CAPO SAN MARCO, remarquable par sa situation et son site archéologique de THAROS ainsi que sa tour SAN GIOVANNI. Au retour l’immanquable église de S.Giovanni di Sinis datant du 5ème siècle dont la façade est de style byzantin. Les nuages montent et la route surplombe désormais des falaises calcaires, nous nous stoppons dans un camping pour faire plein énergie, eau, lessive et wifi. Celle-ci ne fonctionne pas bien et verrons demain pour passer tout ce qui est préparé depuis de nombreux jours. Il fait très chaud encore et nos espoirs de pluie se sont évanouis.
JOUR 12
Départ après les ablutions du camping-car, cap à l’Ouest avec envie de faire gazoil, car nous sommes dans une grande ville et la carte est acceptée. Nos recherches restent vaines, car à 1,78 le litre alors que nous l’avons vu à 1,5 3 avant, nous attendons le moment propice !! La ville de PULA située à quelques kms, est le point de départ de la route côtière pleine de sites archéologique et de paysages littoraux aux accents Sardes. En effet à quelques criques de ce village, se trouve NORA, une place Romaine construite sur une place Phénicienne, elle-même construite sur une place Carthaginoise, vous dire ce que cela peut receler de richesses. L’ensemble fort bien placé à la pointe (Capo di Pula) permet une vison sur la mer à plus de 240°, et est situé à environ 280 de la Tunisie d’après ce que j’ai compris du laïus du guide italien. Environ 8000 personnes peuplaient ce lieu à l’époque romaine, et comportait thermes, agora, habitations et port de commerce. Longtemps oublié, les fouilles débutèrent en 1952 et se poursuivent encore aujourd’hui. En témoigne les nombreuses personnes à genoux avec truelles en main, et les brouettes de gravats qui défilent. Le tout sous un soleil de plomb par plus de 30°. Un peu plus loin, le long de la côte, les criques se succèdent, plus ou moins déserte, nous posons notre dévolu sur l’une d’entre elle, afin d’y piqueniquer et nous baigner. L’eau est claire, chaude et Ixelle bien venue, nous en profitons !! La route de montagne qui suit nous conduit à Domus de Maria, puis Teulada ouvrant une vue hautaine sur le golf de Palmas. Dans ce golf, à PORTO PINO, des dunes semble-t-il renommées trouvent soi-disant intérêt, soi-disant !! Aucun intérêt pour nous, une petite livraison de Point P de sable blanc, rien à voir avec la dune du Pilat, ou celles de SOSUSLAI en Namibie. Direction CARBONARIA, ville minière que le temps à comme beaucoup de ses semblables a oubliée pour autres sources énergétiques. Par contre le gasoil y est présent dans une station ESSO pour 1,55 ; profitons-en. Tout prêt de la fin d’après-midi nous nous installons tranquillement sur la presqu’île de San Antioco, le long d’une petite pinède et en bord de port de pêche. Depuis 30minutes et déjà un autre camping-car vient se coller, puis un autre, et encore un autre, nous restons calme mais envisageons de partir, mais restons car l’emplacement est propice à Ixelle. Diner calme et promenade avant de passer une nuit bruyante et chaude.
JOUR 11
Il est vrai que le soleil, la mer et le calme mettent en bonnes conditions pour que la journée se passe bien. La sortie du l’endroit désert dans lequel nous trouvions s’est effectuée sans problème même si des voitures étaient déjà arrivées sur place pour profiter de la plage. Nous avons décidé puisque nous nous étions fourvoyés hier quant à la route SS125 de prendre l’EX SS125 comme il l’indiquait à plusieurs reprises et de plus nous n’avions pas envie de refaire ce que nous avions fait hier ! Donc, direction CAGLIARI par l’ancienne route, nous roulons doucement et savourons les paysages montagneux qui s’offre à nous, c’est une suite de vallées plus ou moins verdoyantes semblables à celles de Crète, avec des cactus ornés de leurs fruit (figue de Barbarie), des amandiers, des oliviers et autres arbustes de maquis. Des gorges étroites dessinent la route au demeurant très belle et pas trop étroite, chaque virage apporte son lot de découverte, ici un rocher en équilibre, là un abri à berger perdu dans le maquis, ou encore des chênes lièges semblables à des pantalons d’unijambiste d » couleur brun. Soudain, nous découvrons la baie de Cagliari, ses lacs, sa mer et son agglomération étendue. Le GPS bien réglé nous conduira au Camper Park sans avoir pour autant oublié de faire le plein de denrées alimentaires au Leclerc du coin. Nous sommes adossés au cimetière de la ville, c’est un parking dont l’étage plein air (au niveau du sol) est réservé au camping et plus particulièrement aux camping-cars. Déjeuner au Camper Park puis direction la ville avec un billet Pass bus pour toute la journée (23H). C’est un bon choix sachant que dans ces pays les collines grimpent fort. Le centre historique est assez compact, haut perché et offre une bonne vue de l’ensemble de la ville, côté port comme coté montagne. De retour à notre maison roulante, sous un ciel bleu à faire pâlir les teeshirts de la maréchaussée française, et à plus de 30° nous dinons dehors et cherchant les risées fraiche que le vent veux bien nous allouer entre les véhicules. Une bonne douche fraiche ne suffit pas à faire baisser la température. Nous trainons à l’extérieur.
JOUR 9
Le week end aidant et peu enclin à rouler dans ces périodes de fin de vacances italiennes, nous décidons de rester sur notre aire de camping-car. Le matin, plage et baignades, et l’après-midi sieste puis plage, lecture et baignades. La plage n’est pas surchargée mais toujours interdite aux chiens, un peu de nage avec palmes et tuba me ravisse. De retour à notre installation distante de tout au plus 200 m, nous constatons que le camp s’est rempli, les italiens sortent le samedi et s’installent près de la mer pour profiter du soleil, de la mer et des restaurants. Le placier est très rigoureux mais surtout intéressé par la rentabilité de son terrain. Les bruits des voisins (italiens) et les espaces restreins ne nous satisfont pas trop, mais ce n’est que pour une nuit ! La soirée se fera au resto du coin, mais celui-ci est réservé pour un mariage, repli stratégique sur la pizzeria d’à côté. Il fait bon le ciel est dégagé, nous pensons qu’en trainant un peu nous n’aurons pas à subir les bruits trop longtemps. En effet, nous nous couchons et lisons assez longtemps pour ne pas être gêné. Le sommeil nous gagne, cela semble parfait ! Minuit et demi, le mariage a fini le repas, et explosion de pétard et feu d’artifice, à croire qu’il a un « Michel » dans les invités. Boucan d’enfer, tout le camp endormi se réveille, et commente les faits, enfants, parents, chiens, et autres mammifères. Le temps du retour au calme sera long, comme il fait chaud, toutes les fenêtres sont ouvertes, enfin nous retombons dans les bras de Morphée.
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